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L'attention sans intention

  • Amine
  • 10 oct. 2016
  • 2 min de lecture

(Si vous voulez en savoir sur l'attention avant de lire cet article n'hésitez pas à cliquer ici)

Nous entendons beaucoup parler d'intention, de son pouvoir créateur et de l'importance de prendre conscience de notre intention ou de nos intentions pour ensuite pouvoir créer sa vie comme on veut.

Dans une société du faire, cela est tout à fait normal et bien à propos.

Vu que le projet c'est de faire évoluer notre société vers une société d'être je voudrais dans cet article parler d'une facette qui vient en complément de l'intention : l'attention sans intention.

Ou autrement dit l'attention sans choix. C'est cette attention qui ne cherche pas à trier ni choisir, mais qui accueille, qui reste ouverte à tout.

Celle-ci est une forme d'attention qui implique une certaine immobilité mais aussi une certaine souplesse. Je pense que c'est un peu ce qu'on travaille quand on médite assis et immobile : j'observe mes pensées sans interférer avec et je suis assis immobile. Mais sans rigidité, car elle reste disponible à tout.

Dans mes recherches sur wikipédia, je découvre que cette forme d'attention est prônée par les psychanalystes et est appelé par ces derniers "attention flottante". Sigmund Freud exprime le fait que cette attention permet à l'analyste de capter l'inconscient de l'analysé, en étant réceptif à tous ses signaux même les plus subtils (corporels comme langagiers).

Je remarque aussi que cette qualité d'attention peut être très utile dans la vie de tous les jours, surtout lorsqu'on écoute quelqu'un. J'ai remarqué qu'en portant attention à quelqu'un de cette manière on écoute vraiment la personne. On lui laisse un espace, un véritable espace et on voit et on entend plein de choses qu'on entendait pas avant. En quelque sorte j'ai la sensation d'écouter avec tout mon corps et non plus qu'avec ma tête ou mes pensées.

Pour ma part je pratique cette attention aussi dans ma relation à mon corps. Sans contraintes, ni dans les mouvements (postures et mouvements), ni dans les pensées, j'observe les mouvements spontanés, qu'ils soient spirituels ou corporels, j'y porte une "attention sans intention".

J'observe qu'une profonde auto-régulation peut avoir lieu dans ces conditions. A la fois intellectuelle, mais aussi corporelle. Elle prend la forme d'une danse (qui peut être très subtile) et mon attention voit défiler des pensées, des émotions, des sensations.

Le plus difficile étant de ne pas s'attacher à ce qui est perçu, de ne pas s'y identifier.

J'écrirai un prochain article plus concret qui détaille un peu cette pratique et propose une manière de débuter :-)

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