Auto-régulation & observation : l'intelligence de la vie
- Amine
- 21 nov. 2016
- 2 min de lecture

Cela fait maintenant plus de 5 ans que je découvre et redécouvre sans cesse la profondeur que recouvre ce mot "auto-régulation".
Il y'a quelques années, j'ignorais ce qu'était l'auto-régulation.
Je l'ai d'abord découvert indirectement, au travers d'écrits qui ne désignaient pas cela par ce terme. Des écrits philosophiques ou d'ordre spirituels.
J. Krishnamurti par exemple, insiste beaucoup sur l'attention et le fait de s'observer sans jugements, au quotidien, pour approfondir notre conscience de nos pensées, mouvements, avis, opinions, réflexes etc...Je percevais la préciosité de cette proposition et je commençais à pratiquer cela, avec intensité, sans réellement en saisir la profondeur.

Je ne comprenais pas encore à quelle point observer était au service de mon équilibre, de mon auto-régulation, à tous les niveaux de mon être : physique, émotionnel et spirituel.
Il m'a fallu découvrir une pratique corporelle, l'Ortho-Bionomy, pour expérimenter cela dans mon corps.
Avec la pratique j'ai découvert une chose qui m'a beaucoup touché : l'auto-régulation, le retour à l'équilibre, ce n'est pas moi qui le fais. Ça se passe, ça a lieu, spontanément. Je découvrais en moi un intelligence. J'aime l'appeler, peut-être par romantisme, l'intelligence de la vie.
Je me souviens m'être beaucoup questionné à ce moment, sur la place de la "volonté", du vouloir. Je comprends maintenant que la question que je me posais était en fait : quelle place pour la volonté dans cette auto-régulation ?
Car plus je rencontrais cette vie en moi qui oeuvre à chaque instant, plus je n'avais d'autre choix que lui laisser sa place. Ma volonté devait alors trouver une autre place, une place plus juste.

J'ai maintenant un début de réponse : la volonté me permet de créer les conditions pour que la vie fasse son oeuvre. L'autorégulation se fait. C'est la vie en moi qui la fait. De manière spontanée, lorsque les conditions sont réunies. En quelque sorte : je suis au service de la vie.
Un proverble dit : "le jardinier arrose, dieu fait pousser".

C'est ainsi que petit à petit j'apprends à observer les conditions de mon auto-régulation.
J'apprends à ne plus chercher à me substituer aux forces qui l'assurent.
J'apprends à sortir de cette frénésie d'actions que je crois parfois nécessaires pour assurer mon équilibre et qui en fait, entrave l'oeuvre de la vie.
Je permets ainsi à ces forces intérieures d'oeuvrer, du mieux que je peux, en leur prodiguant ce que je trouve de meilleur à chaque instant, à commencer par mon attention.
Car le seul moyen de savoir si une condition est bonne pour la vie ou non, n'est-il pas d'observer son effet, attentivement ?
N.B : étymologiquement "observer" vient du latin et est construit par "ob-" qui veut dire "sur" et "servare" qui veut dire "veiller". "Veiller sur", la vie.
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